Le gouvernement fait appel au conseil de coopération du Golfe (CCG ), qui fournit une aide de 20 milliards au Bahreïn et envoie 4000 hommes des troupes de la force commune du CCG. Ces troupes entrent à Bahreïn par le pont du roi Fahd, et sont renforcées par 500 policiers émiratis et des dizaines de chars et de transports de troupes blindés. L'objectif proclamé est la protection des infrastructures pétrolières, électriques et bancaires mais la vérité est différente , ils sont venus pour éliminer la révolution et pour protéger leurs amis : la famille Al Khalifa. Le contingent est formé de soldats saoudiens, alors que l'Arabie saoudite connaissait ses premières manifestations demandant des réformes le 10 mars.A l'arrivée de ces troupes étrangères, la répression fait des centaines de blessés et des dizaines de morts.
Le pouvoir accentue sa reprise en main des évènements : le 15 mars, le roi Hamad Bin Issa Al Khalifa proclame l’état d’urgence pour trois mois, l’interdiction des rassemblements et un couvre-feu partiel. La police tire et blesse plus de deux cent citoyens à Sitra et tue une personne. Le lendemain, les manifestants de la place de la Perle à Manama sont expulsés par la police, qui utilise des blindés et tire à la chevrotine. Au cours de l’assaut, trois manifestants sont tués ; des centaines de personnes sont blessées, et poursuivies par la police jusque dans les hôpitaux. Les personnels de santé qui tentaient de soigner les blessés dans la rue sont matraqués ou pris pour cibles par les tireurs. Une autre manifestation a lieu devant l'ambassade de l'Arabie saoudite, pour protester contre l'intervention de l'armée saoudienne, alors que le syndicat unique et les partis de l'opposition appelaient, vers l'extérieur, à l'aide des pays étrangers, et à l'intérieur du pays, les manifestants à la résistance pacifique.
Pour éviter toute reprise des manifestations, un couvre-feu est décrété de 16 h 00 à 4 heures du matin, mais cela n'empêche pas des manifestations dans les petites villes ou villages. Dans la nuit, six figures de l'opposition sont arrêtées : cinq militants de Haq, dont Hassan Machaimaa et Abdeljalil Al-Singace, et un militant des droits de l’homme ; Ibrahim Charif, chef du parti laïc Waad, et des dizaines d'autres opposants sont également arrêtés (250 selon le Wifaq, qui compte aussi 44 disparitions). Le procès de ces opposants est instruit par l'armée.
Le vendredi 18 mars, le monument de la Perle (une boule de béton enserrée entre six arches de 90 m de haut, au centre de la place de la Perle) est détruit, sur ordre du gouvernement, qui retire ainsi un monument symbole de la contestation. L’opposition continue d’appeler à manifester « de chez soi » en scandant Allah Akbar le soir à 18 h 00 pour marquer le soutien à la révolution.
L’intervention des troupes du CCG, qui n’est normalement possible qu’en cas d’invasion étrangère, est justifiée par le « complot étranger ». La plupart des commentateurs y voient plutôt la crainte saoudienne de la mise en place d’un pouvoir chiite à ses portes, et alors que l’est de l’Arabie saoudite concentre l’essentiels des populations chiites et des ressources pétrolières du pays.
l'arivée de l'armée saoudienne et des troupes du CCG au Bahrein pour réprimer le peuple :
les forces bahreini :